Les agents littéraires

Par Nila Kazar

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Longtemps, trop longtemps j’ai rêvé d’avoir un agent littéraire. Et vous aussi, je suis certaine que vous en rêvez, avouez !

Ah, le personnage d’agent artistique du merveilleux film de Woody Allen « Broadway Danny Rose », comme on l’aime ! Cet être exceptionnellement clairvoyant qui croit en vous avant tout le monde, qui vous soutient dans les affres de la création, lit votre manuscrit dans les trois jours, vous aide à le retravailler ; qui vous dorlote et vous encourage, que vous pouvez appeler au milieu de la nuit quand vous avez une crise d’angoisse et qui accourt illico à votre chevet ; qui vous console de vos échecs et fête avec vous vos victoires, comme on voudrait lui être présenté… Et bien sûr, quand ça commencerait à marcher pour vous, cette perle rare, vous la laisseriez choir sans l’ombre d’un remords pour passer dans les bras d’un agent plus influent !

dannyrose

C’est si difficile de savoir ce que vaut notre manuscrit, de savoir comment le positionner et à qui l’adresser, de savoir négocier un contrat et réclamer de meilleures conditions… Ce n’est pas notre métier, tout simplement ! Comment être objectif quand il s’agit de soi ? Impossible, nous avons absolument besoin d’un intermédiaire.

Eh bien, si vous êtes né.e en France, oubliez. À moins que vous ne soyez déjà un auteur confirmé et gros vendeur, vous n’avez qu’une chance infime d’intéresser un agent littéraire.

Bizarre, dites-vous, l’agent littéraire n’est-il pas justement destiné à soutenir et promouvoir le débutant talentueux ?

Pur fantasme ! Voilà encore un exemple de notre fameuse exception culturelle : alors que nos confrères/sœurs européens, célèbres ou pas, ont tous un agent (y compris dans les pays latins, au cas où serait soulevée cette objection classique), en France seuls les auteurs qui n’en ont pas besoin y ont droit. Ô pays de Descartes et de Pascal, où est la raison là-dedans ?

Distinguons d’abord le domaine de la littérature étrangère, où les agents littéraires sont omniprésents. Spécialisés dans une aire culturelle et/ou linguistique, ils défendent les auteurs étrangers auprès des éditeurs français. Personne ne songerait à se passer de ces têtes chercheuses, de ces indispensables poissons-pilotes.

Mais, à l’exception de quelques individus très reconnus dans le milieu, qui ont produit de grands succès, fait ce qu’on appelle des « coups d’édition », et monnayent leurs services auprès des éditeurs en tant qu’apporteurs de projets (citons Raphaël Sorin, qui a lancé Houellebecq), pourquoi les agents dans le domaine de la litt’ franç’ contemp’ n’arrivent-ils pas à s’imposer chez nous ?

La première raison pourrait paraître purement matérielle : les agents littéraires prélèvent 10 à 15% des droits d’auteur, et du coup ils font monter les à-valoirs. De plus ils veillent au grain, par exemple en s’assurant que le livre soit bien mis en place sur les points de vente, ou que les versions dérivées soient réalisées en temps et en heure.

Mais la deuxième raison me semble la plus décisive : en introduisant un intermédiaire entre l’éditeur et l’auteur, l’agent littéraire menace de troubler la relation de dépendance qui fait de l’auteur un obligé de l’éditeur, relation qui l’infantilise et le détourne d’une professionalisation pourtant souhaitable (alors que l’agent littéraire, lui/elle, est un.e pro par définition). Pour le dire brutalement, les éditeurs français désirent garder une relation directe avec leurs auteurs pour les empêcher de sortir de leur sujétion.

Je ne vois pas de mauvaise intention dans ce comportement le plus souvent inconscient, juste une mauvaise habitude, celle du paternalisme, qui est en l’occurrence le mot-clé. Il s’agit d’une culture néfaste, d’une spécificité nationale très ancrée dont il faudrait s’affranchir d’urgence. Des écrivains connus m’ont confié qu’ils n’avaient jamais osé demander qu’on leur communique leurs relevés de vente, et qu’ils craignaient d’être punis s’ils le faisaient, privés de publication future. Autant dire que le chemin sera long pour sortir de l’emprise et rééquilibrer les rapports de force… C’est pourquoi il faut absolument développer nos compétences, ainsi que je le préconise dans mon billet L’écrivain, artiste ou professionnel ?.

Les éditeurs tradis entretiennent avec leurs poulains/pouliches une relation affective qui peut s’avérer réconfortante, mais fera hésiter ces dernier.e.s à refuser telle ou telle proposition qui les lèse objectivement. Dans ces rapports délicats, l’écrivain doit apprendre à garder la juste distance, ni trop intime ni trop glaciale ; mais cela peut prendre des années ! Tout se règle au restaurant, entre la poire et le fromage, et beaucoup de small talk inutile se déverse avant d’effleurer comme en passant la seule question qui vaille. Ce style d’approche m’a toujours déplu, et je me suis vue traiter d’Américaine dans ma façon d’aborder directement les questions à l’ordre du jour – moi qui connais si mal l’Amérique…

À ce propos, notre fantasme d’agent littéraire idéal nous vient surtout des États-Unis. En effet les auteurs d’Outre-Atlantique ne peuvent pas transmettre directement un manuscrit à un éditeur, ils sont obligés de passer par un agent littéraire. Dans son blog, Alan Spade, auteur bilingue, rappelle que certains d’entre eux qualifient d’abusifs, voire de servitude volontaire leurs rapports passés avec les éditeurs. Seulement voilà : Alan n’hésite pas à affirmer que les agents littéraires américains se sont rangés du côté des éditeurs, dont ils dépendent financièrement davantage que des auteurs qu’ils ont en portefeuille. Sur ce constat et son aggravation récente, je vous conseille vivement de lire son article.

Au fond, les agents littéraires français ont une attitude très similaire à celle des éditeurs : ils n’acceptent de s’occuper que de ce qui sera rentable à coup sûr, et ne se donnent pas la peine de répondre aux propositions spontanées qui ne les intéressent pas. « Peu nombreux dans l’Hexagone, ils n’ont pas besoin d’investir pour chercher la perle rare », fait remarquer un commentateur de ce blog. Ils n’introduisent donc pas beaucoup de biblio-diversité dans l’écosystème du livre. Par exemple, Suzanna Lea a représenté Marc Lévy dès ses débuts, et en a fait qui vous savez. Le risque qu’elle a pris n’était pas exorbitant, ou alors… 😉

Vous trouverez ici une étude exhaustive sur les agents littéraires en France et à l’étranger, avec tous les détails pratiques ; mais laissez-moi évoquer quelques agences que je connais un peu.

La plus ancienne en France est l’agence littéraire Hoffman, qui a été créée en 1934 par deux exilés. Elle représente les droits de grands auteurs du XXe et XXIe siècles, américains (Henry Miller, John Steinbeck, George R. R. Martin…), russes (Ivan Bounine…), anglais (John Le Carré, Jonathan Coe…) ou français (Joseph Kessel…). Elle est peu active aujourd’hui, se contentant de gérer son énorme patrimoine. Pour chaque projet d’adaptation scénique ou cinématographique, la machine à pognon se déclenche. D’après son gérant actuel : « C’est surtout une banque, ça n’a plus grand-chose à voir avec la littérature. »

L’incontournable Andrew Wylie, l’agent américain le plus puissant au monde, surnommé The Jackal (si vous vous demandez pourquoi, regardez sa photo ci-dessous !), raconte avoir débauché Philip Roth en se préparant seulement quelques heures. Il a juste examiné l’état des ventes de ses traductions et rééditions ; ensuite, lors d’un bref rendez-vous, il lui a tenu le discours suivant : « Je ne vous promets rien de mirifique, simplement de veiller à ce que tous vos livres publiés soient disponibles en permanence partout et sous toutes les formes. » Comme il peut arriver que des ruptures de stock du Complot contre l’Amérique interviennent, disons, en Corée du Nord, cet argument très simple, mais surtout l’exécution implacable de ce programme, sont à même de rallier n’importe quel auteur célébrissime…

wylie

Une histoire arrivée à une amie à moi illustre bien les raisons de son surnom de Chacal : Wylie lui a acheté les droits d’un essai pour la langue anglaise, mais ne les a jamais revendus à quiconque. Elle s’est rendu compte un an plus tard qu’il détenait les droits d’un autre ouvrage sur un sujet similaire, et que son véritable objectif, en déboursant quelques dollars pour son livre, était de bloquer pendant la durée nécessaire toute concurrence à l’autre livre qu’il soutenait en secret. Cool, isn’t it ?

Autrement dit, quand vous croyez avoir décroché le gros lot, attendez-vous à ce qu’il vous explose en pleine figure !

Une autre agent littéraire que j’ai rencontrée plusieurs fois avant qu’elle ne perce, c’est Anna Jarota. Formée chez Andrew Nurnberg à Londres (voir cet article, qui parle aussi du métier d’agent littéraire à travers le monde), elle s’est établie en France où elle a galéré un certain temps. Puis elle a croisé par hasard à un dîner une certaine Valérie Trierweiler, et a eu la bonne idée de lui laisser sa carte. Cette dernière l’a ressortie quand elle achevait Merci pour ce moment. Vous connaissez la suite… Un vrai conte de fées pour Anna, qui a embauché à tour de bras dans son agence ! (Ça me fait penser que je n’ai plus fait imprimer de cartes de visite depuis un sacré bout de temps…)

François Samuelson, autre agent très établi, a développé une branche littéraire dans Intertalents qui, au départ, représentait surtout des comédiens et des scénaristes. Il détient sous contrat un bon paquet de stars, dont vous trouverez des échantillons dans ce portrait. Ne perdez pas votre temps à lui proposer quoi que ce soit, il prendra contact avec vous lui-même dès que vous serez au sommet du podium…

J’ai très bien connu Pierre Astier à ses débuts, bien avant qu’il ne songe à lancer un jour son agence littéraire Astier-Pécher. Il m’a confirmé qu’il n’acceptait de représenter que des auteurs français de polars ou de thrillers (genres à la mode) disposant déjà d’un lectorat, et que par conséquent, quel que soit mon immense talent (non, ça, il ne l’a pas dit), mes nouvelles, je pouvais me les… (non, ça, il ne l’a pas dit non plus). Par ailleurs, il s’est simplifié considérablement l’existence en ne répondant qu’aux messages qui représentent un intérêt pour lui, et jamais à ceux qui représentent un intérêt pour ses interlocuteurs. Cela, je l’ai compris à l’usage, et notre vieille amitié en a souffert un brin… D’autant que je lui avais rendu quelques menus services lorsqu’il traversait une mauvaise passe. (Allô, Pierre, tu es là ?)

En 2016, les principaux agents littéraires français se sont rassemblés dans un syndicat nommé Alliance-ALF, dont les missions sont décrites ici. Il est trop tôt pour dire si cela changera quelque chose pour nous, les auteurs… À suivre !


Des questions, des commentaires ? Allez voir un peu plus bas ! Et si l’envie vous taraude de goûter à mes écrits, ne résistez plus : mon dernier roman, Platonik, est ici (imprimé ou numérique). Pour vous en donner le goût, vous pouvez lire cette chronique-ci, ou celle-là !

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26 réflexions au sujet de « Les agents littéraires »

  1. Astier… disons, très conscient de son statut. (Je suis diplomate, là, hein ?)
    Viriginia Lopez-Ballesteros, vraiment adorable et très compétente, mais elle ne prend quasiment plus d’auteurs français.
    Marie-Sophie du Montant, qui représente Global Litterary Management… un vrai courant d’air, malgré un excellent ami commun qui insistait pour qu’on se rencontre. Manque d’assurance ? J’ai lu il y a quelque temps un article qui la mettait en doute en tant qu’agent (c’est une ancienne attachée de presse).
    Tu as raison, Nila, les agents littéraires, à l’heure actuelle ce n’est pas pour nous ! 🙂

    1. Astier a toujours eu l’air d’une sorte de PDG, très froid, arrogant et discourtois. Quand il s’est fait éjecter salement de la boîte qu’il avait créée (fort belle au demeurant, le Serpent à plumes), il a eu sa traversée du désert et il s’est humanisé. Mais dès que ça a recommencé à marcher avec son agence litt’, le fond est remonté à la surface…

  2. Bravo pour cet article très complet et merci pour le partage de points de vue.
    Ce n’est pas évident de trouver une liste aussi exhaustive des agents littéraires français. Gageons qu’ils vont recevoir quelques manuscrits de plus dans les jours qui viennent.
    Je ne sais pas pourquoi la France se distingue souvent dans les métiers artistiques par une sorte d’arrogance?

    1. Il me semble que c’est un mal très français, justement, et pas seulement dans notre milieu. Mais il est clair que les éditeurs et les agents ont un réel pouvoir, dans la mesure où toutes les enquêtes montrent qu’un Français sur trois a un manuscrit à placer. Je ne sais pas si tu connais les bureaux de la NRF, ce côté feutré, les gens qui murmurent sans jamais hausser le ton… Un vrai lieu de pouvoir!

  3. Et ben! Super article! Tu as fait d’incroyables recherches, merci!
    Je n’aurais jamais pensé à ces bêtes-là. De même que je ne compte pas trop sur des éditeurs. Attendre quelque chose de quelqu’un m’insupporte. Je préfère encore tourner en rond toute seule. ^-^
    Le seul métier que j’aimerais voir apparaître en France est celui d’éditeur free lance pour que je puisse enfin avoir accès à cette expertise jalousement gardée sous clef par les ME ^-^
    Bonne chance à toi dans tes projets!

  4. Je confirme ce que tu dis, et je partage ma petite expérience en maison d’édition : quand je rencontre ou travaille avec un éditeur, je pose des questions, je demande le contenu des contrats et quand je ne comprends pas, je demande des explications, et les éditeurs souvent me font remarquer que je suis un des rares auteurs à poser ces questions. Pourquoi je pose ces questions ? Parce que j’aime bien comprendre pourquoi un éditeur me publie ou veut me publier et, comme tu le fais remarquer dans ton article au sujet des agents, souvent ils servent leurs propres intérêts. Ce qui est okay pour moi, du moment que cela sert aussi les miens (au moins un peu) ;-). L’auto-édition permet de rééquilibrer les rapports entre éditeurs, agents et auteurs, si on se donne la peine d’apprendre à négocier et si on communique nos expériences. Donc merci pour cet article Nila.

  5. Encore un super article Nila ! Depuis que je lis ces articles sur l’édition, je me réjouis d’être indé et ne pas me prendre toutes ces portes fermées dans la face… 🙂

  6. Je découvre cet article et je me le goûte… J’adore sa richesse et son humour, à l’image de son auteure. Une analyse au vitriol, enrobée de totale lucidité avec une pointe de regret, à peine voilée, pour l’énième représentation de la bêtise humaine, de l’exploitation éhontée de talents éventuels, de l’indifférence envers la création littéraire sincère et pour le manque de respect des lecteurs autant que des auteur/es. Bravo Nila et merci.

  7. Ayant lu votre article, je commence à me poser beaucoup de questions. Après avoir fouillé pendant deux ans des archives, je suis actuellement au milieu de la rédaction d’une bibliographie romancée sur un personnage passionnant de la guerre de Vendée. Maîtrisant peu le langage «ancien» du 18e siècle, je me suis mise à rechercher un coach ou agent littéraire, capable d’assurer une lecture professionnelle. En Allemagne, mon pays natal, il suffit de trouver une agence sérieuse, qui prend entre 10 et 12 % de notre maigre revenu d’auteur. En France, cela paraît très compliqué…!
    Je suis donc condamnée à faire corriger mes chapitres par mon cercle d’amis? Ou à recommencer mon roman en allemand…
    Et après on s’étonne que les espoirs littéraires s’adressent à Amazon et disparaissent ensuite dans des listes d’e-book géantes, noyés dans la masse. J’oubliais aussi de vous dire que votre article est superbe. Bien cordi’allemand.
    Sabrina

    1. Merci de votre appréciation, Sabrina!
      En France, les agents littéraires servent uniquement d’interface entre auteurs et éditeurs. Il n’existe pas à ma connaissance d’agents spécialisés dans un genre historique. Par contre, l’idée d’un coach free-lance est bonne, mais votre demande est tellement spéciale qu’il est difficile de le trouver ailleurs qu’à l’université.
      Alors, oui, vos amis sont la meilleure ressource! Et il faut aussi fréquenter beaucoup les écrits de l’époque en question…

      1. Bonjour Nila,

        et merci pour votre article. Je me permets juste une petite remarque : non, en France, les agents littéraires ne servent pas « uniquement » d’interface entre auteurs et éditeurs.

        En ce qui me concerne, j’ai toujours travaillé les textes de mes auteurs (Samantha Bailly, François Baranger, etc.) avec eux, leur prodiguant un triple accompagnement : artistique, juridique et financier.

        Je suis responsable de ce que j’envoie aux éditeurs, qui accorderont d’autant plus d’intérêt aux manuscrits que je leur soumets que ceux-ci seront aussi aboutis que possible.
        (Sans doute parce que j’ai aussi été éditeur, et que je sais ce que veut dire recevoir 20 manuscrits par jour…)

        Bien à vous,

        David Camus

  8. Pauvre petit auteur, certain d’avoir du talent alors qu’il n’en est rien, il se persuade qu’un jour ou l’autre quelqu’un – mais qui – jettera un oeil indulgent sur son malheureux manuscrit. Alors il passe ses jours, ses nuits à écrire et à envoyer des manuscrits relus et corrigés par des professionnels qu’il a grassement payés, à des dizaines d’éditeurs qui systématiquement lui adressent la laconique réponse copier-coller « nous sommes au regret de vous informer que votre manuscrit n’entre pas dans notre ligne éditoriale ». Que de fois, devant ces réponses qui l’accablent, il a eu envie de planter sa plume dans du curare – et dieu sait s’ils sont de plus en plus rares – pour en finir avec cette passion qui le ronge, celle d’écrire pour être lu. Vidé, au bout du rouleau, il se pend à la corde tendue par le compte d’auteur ou l’auto-édition. O rage, O désespoir, O vieillesse ennemie, n’ai-je donc tant souffert que pour cette infamie? Car même les petits éditeurs se prennent au jeu des grands pour abuser de leurs position de décideurs. La surabondance permet le mépris et le dédain du quémandeur qui se traîne lamentable, ayant perdu toute dignité, aux pieds des nouveaux seigneurs de la littérature. Je reste assis effondré sur mes manuscrits achevés, ma plume d’oie brisée dans l’encrier, attendant je ne sais quoi, une voix venue de l’au-delà qui me sussurre « laisse tomber, il y en a de meilleurs que toi »…

      1. Non, Nila, ce n’est plus une question de « chance ». La « dictature des tuyaux » (cf Jean-Pierre Ohl), effet pervers de la mondialisation néolibérale, fait que les éditeurs ne publient plus QUE du pistonné. Ce qui rend l’agent désormais indispensable pcq les éditeurs ne lisent plus les manuscrits. Personnellement je connais d’authentiques génies littéraires comme Emmanuel Legeard qui n’arrivent pas à publier parce qu’ils s’ y prennent « à l’ancienne », et pourtant lui n’a que 42 ans! Je leur dis à tous de prendre un agent, comme Houellebecq l’a compris dès le départ. En général, j’envoie sur Susanna Lea. Je partage ton pov sur Astier.

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